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Photo du rédacteurArthur Class

Nous avons visité l'exposition Robert Indiana de la Biennale de Venise

Robert Indiana, un des grands noms du pop-art, est actuellement le protagoniste d’une exposition qui se déroule du 17 avril au 24 novembre aux Procuratie Vecchie de Venise, sur la célèbre place Saint Marc. L’exposition est présentée par le Yorkshire Sculpture Park et s’intitule « Robert Indiana : The Sweet Mystery ». Il s’agit d’un événement qui a lieu en collaboration avec la Soixantième Biennale de Venise. Cette exposition trouve sa place dans les Procuratie Vecchie, un lieu chargé d’histoire, récemment restauré par le célèbre architecte David Chipperfield. L’exposition est l’occasion de s’immerger dans l’univers artistique de Robert Indiana à travers une perspective qui met en lumière les thèmes essentiels de sa recherche, à savoir la spiritualité, l’identité et la condition humaine.

En vidéo ci-dessus un bref aperçu de l’exposition de la biennale de venise consacrée à Robert Indiana. L’exposition offre un regard approfondi sur la carrière de l’artiste contemporain américain, couvrant 60 ans de créativité extraordinaire et présentant des œuvres significatives, dont beaucoup sont rarement exposées au public. Les œuvres exposées commencent par des sculptures conceptuelles déstructurées fabriquées avec des matériaux de construction. On arrive ensuite assez rapidement à son style pop art célèbre qui a fait sa renommée internationale. Robert Indiana est une figure majeure de l’art contemporain, il est considéré, avec Andy Warhol, comme l’un des pères fondateurs du pop art. Sa série emblématique LOVE l’a rendu très célèbre et a laissé une empreinte très importante sur la scène artistique internationale grâce à sa capacité à aborder des thèmes universels à travers un langage visuel unique et émouvant. L’exposition présente plus de quarante œuvres, ce qui donne une grande vision du travail artistique de Robert Indiana. Des peintures, mais également des sculptures, sont exposées, abordant les thèmes complexes et actuels comme l’humanité et la foi. Des œuvres emblématiques telles que The Sweet MysteryEAT/DIELove is God et The Melville Triptych sont présentées dans cette exposition.

Robert Indiana est le créateur de la sculpture « LOVE » représentée ci-dessus et visible pour la première fois dans le Love Park à Philadelphie en 1970. C’est certainement la sculpture qui a le plus contribué à sa popularité mondiale. Aujourd’hui une édition LOVE authentifiée de 1 m3 se vend environ 500 000 dollars, faisant de Robert Indiana un des artistes contemporains les plus côtés de sa génération. Cette œuvre représente l’art populaire présent dans la sculpture. En 1973, un timbre est créé, aux États-Unis, reprenant cette image de contribution qui sera imprimée à 32 millions d’exemplaires. Outre Philadelphia, la sculpture LOVE se trouve dans les rues un peu partout dans le monde : New YorkMadridSingapourTaipeiShanghaiMontréal etc. Robert Clark, qui prendra plus tard le pseudonyme de Robert Indiana, est né à New Castle, dans l’Indiana aux Etats-Unis, en 1928. Il a étudié dans différentes écoles d’art aux États-Unis, notamment à Indianapolis et à Chicago puis a suivi un enseignement au College of Art d’Édimbourg, puis à Londres. Il s’installa à New York en 1958. Cette œuvre ci dessous en photo est également exposée. Les notions « Eat/Die » sont très présentes. Ce sont des thèmes existentiels qui reviennent souvent chez Robert Indiana. 

En 1961, il est présent à l’exposition « Studio of Dance », et, en 1962, à l’exposition historique « New Realists ». Cette dernière réunit alors une grande partie des artistes internationaux qui s’estiment faire partie du Pop Art, langage typiquement nord-américain qui désigne un nouvel art contemporain « populaire », reprenant des codes visuels de la société de consommation de l’époque. Ce mouvement Pop Art est arrivé au moment où le mouvement artistique très en vogue était l’abstraction. Il en est une contradiction absolue. Là où les abstractionnistes ne veulent rien représenter de concret, le Pop Art au contraire se fonde sur l’utilisation artistique de la période courante et de ses codes visuels. En 1962 également, est organisée la première exposition personnelle de Robert Indiana aux États-Unis.


L’œuvre en image ci-dessus “LOVE (from The Book of Love (Grey), 1996 fait partie des œuvres de Robert Indiana exposées en ce moment aux Procuratie Vecchie, à la biennale. C’est une des œuvres emblématiques de l’artiste, avec le thème « Love » qui lui est cher. Robert Indiana est aujourd’hui avec Andy Warhol, un des artistes contemporains les plus côtés, ses œuvres s’échangent régulièrement pour plusieurs millions d’euros. Artiste-clef du Pop Art, il expose partout dans le monde et participe à toutes les manifestations du mouvement, notamment à Montréal, à Sao Paulo, mais aussi à New York et à Chicago. Il exposa également à la FIAC de Paris en 1990. Robert Indiana fait partie de la seconde vague des artistes américains du Pop Art. Comme beaucoup d’artistes du Pop Art, il évoluera dans une direction qui lui est propre. Reprenant à son compte quelques voies ouvertes par d’autres, il utilisera pour s’exprimer les tubes d’éclairage au néon, les figures géométriques (cerclesétoilespentagones) aux couleurs uniformes en aplats et bien délimitées, ou des mots simples tels que les célèbres Love et Hope.

Cette œuvre en photo ci-dessus “The Electric American Dream (EAT/DIE/HUG/ERR)” est aussi présente à l’exposition, dans le cadre de la Biennale de Venise. Elle a été créée entre 2007 et 2018. On retrouve les thèmes chers à Robert Indiana, EAT et DIE mais aussi HUG et ERR. Les thèmes de la mort, de la vie, de l’amour sont récurrents. La signification de East et Die est évidente, Hug (caliner) fait ensuite allusion à l’amour de son prochain, quand a Err c’est plus mystérieux, il fait certainement allusions aux erreurs de la vie (erring).

Cette œuvre « The American Dream, I, 1961 » est constituée avec, notamment, des étoiles, des cercles et des chiffres. Le fond est sombre mais les cercles sont colorés, à l’image du pop art.


Cette sculpture « Numbers 1-0 » est, comme on le voit sur la photo ci-dessus, donc constituée uniquement de chiffres. Cela peut paraitre assez basique mais cela interpelle toujours. Les chiffres sont, une fois de plus, très colorés, à l’image du pop art. Vous pouvez retrouver plusieurs œuvres de Robert Indiana à la galerie Class Art Biarritz, notamment 4 sérigraphies « Four Seasons of Hope ». Ces sérigraphies sont chacune signées, numérotées (elles portent d’ailleurs toutes le même numéro) et encadrées. Elles mesurent 89x74 cm. Elles existent en gold ou silver. Nous avons eu un coup de cœur pour ces 4 œuvres à New-York, en gold, et les avons rapportées (puis Romain les a déballées comme on peut le voir sur la vidéo ci-dessous 😊).


Comme leur nom l’indique, ces sérigraphies « Four Seasons of Hope (Gold) », représentent chacune une saison avec des couleurs différentes (rouge pour l’été, parme pour l’automne, bleu pour l’hiver et enfin vert pour le printemps) mais à chaque fois le mot »HOPE ». Comme un espoir à chaque changement de saison.

Robert Indiana admirait notamment Edward Hopper et le peintre Charles Demuth, l’un des précurseurs de la représentation de l’industrialisation américaine. En 1963, il rendit hommage à ce dernier par le célèbre « The Demuth American Dream », œuvre composée à partir du chiffre 5 et d’un jeu d’étoiles. Robert Indiana travaille sur le signe. L’artiste en vint même à n’utiliser plus que lettres et chiffres. Son célèbre « Love » avec le O incliné deviendra l’image référence du Pop Art, image que l’artiste déclinera sans cesse, image obsessionnelle qui envahira le monde nord-américain. Le parcours de Robert Indiana, devenu presque l’homme d’une seule image, reflète bien l’esprit du Pop Art, esprit qui entretient des rapports pour le moins ambigu, entre haine et admiration, avec la société de consommation.

Robert Indiana s’installa en 1978 à Vinalhaven dans une île du Maine aux États-Unis. Il arrêta alors de peindre afin de ne se consacrer qu’à la sculpture. À l’occasion d’une rétrospective organisée à Nice en 1998, il reprend une septième variante de « American Dream », consacrée cette fois à trois femmes américaines venues vivre en France (Joséphine BakerIsadora Duncan et Grace Kelly). Indiana pensait que l’art réveille l’amour que les gens portent en eux à condition qu’ils le côtoient tous les jours, se disant qu’avec une sculpture représentant l’amour, il ferait ressortir l’amour de chacun et qu’ainsi, toute une population pourrait facilement être plus amoureuse. Robert Indiana a tiré son inspiration de la typographie qu’il voyait sur des signes, des panneaux publicitaires ou encore des logos. C’est dans les années 1960 qu’Indiana commença à peindre des mots simples, souvent composés de trois ou quatre lettres et réalisa à cette période les œuvres pour lesquelles il est le plus connu. L'artiste  est décédé le 19 mai 2018 à Vinalhaven, petite île située au large de la côte de l'Etat du Maine, à l’âge de 89 ans.



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